Dérégulation et néolibéralisme, les racines d’une catastrophe annoncée
La crise agricole actuelle n’est ni une surprise ni une fatalité : elle est le fruit amer de plusieurs décennies de dérégulation et de politiques néolibérales imposées sous le prétexte fallacieux de promouvoir la concurrence et l’enrichissement. Mais cet enrichissement, loin d’être partagé, n’a bénéficié qu’à une infime minorité. Pendant ce temps, la grande majorité de nos agriculteurs est poussée inexorablement vers la précarité et trop souvent la disparition.
Ces politiques ont détruit nos entreprises locales, brisé le modèle agricole de proximité, et sacrifié la qualité sur l’autel de la productivité à outrance. De plus, elles contribuent au dérèglement climatique. Ce sont ces logiques productivistes qui ont transformé les paysans français en petits ouvriers-exploitants agricoles endettés. Nos agriculteurs, garants de notre souveraineté alimentaire et animateurs de nos territoires ruraux, sont pris au piège d’une compétition internationale déloyale, où les prix bas écrasent les conditions de travail et les savoir-faire.
Cette crise agricole n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une offensive généralisée.
L’enseignement agricole public, laïc et gratuit, qui forme nos agriculteurs et nos techniciens de demain, est lui aussi menacé. Jugé « trop coûteux », il subit des attaques permanentes. Pourtant, cet enseignement est un investissement indispensable, une condition essentielle pour transmettre les compétences, les valeurs et les innovations dont notre pays a besoin pour construire un avenir durable.
FO Enseignement Agricole refuse que l’avenir de nos campagnes, de nos enfants et de notre société soit sacrifié.
Le Mercosur : un accord toxique pour l’agriculture, le climat, la santé globale et nos territoires
En autorisant l’importation massive de produits qui ne respectent aucune des normes appliquées en France, cet accord valide un système absurde et hypocrite. Nos producteurs sont abandonnés au profit d’une poignée de multinationales agroalimentaires prêtes à tout pour augmenter leurs marges, quitte à sacrifier une majorité des agriculteurs français et à exposer les consommateurs à des produits dangereux. Cet accord piétine la souveraineté alimentaire de notre pays et les efforts de nos agriculteurs. Il a un coût énorme : la disparition de nos exploitations et la désertification de nos campagnes. Ce sont nos assiettes, nos paysages et notre santé qui en paieront le prix.
FO Enseignement Agricole dit non !
Dans ce combat pour préserver notre agriculture, nous, consommateurs, avons un rôle important à jouer. En choisissant d’acheter local, en privilégiant les circuits courts et les produits issus de nos exploitations françaises, nous soutenons directement nos agriculteurs. Chaque achat peut être un acte de solidarité, une façon concrète de montrer notre attachement à ceux qui travaillent chaque jour pour nourrir notre pays.
Nous ne sommes pas impuissants :
- Ensemble, citoyens et consommateurs, nous pouvons faire la différence.
- Ensemble, défendons une agriculture durable, locale et humaine.
- Ensemble, préservons un enseignement agricole public, laïc et gratuit, garant de l’égalité des chances et de la cohésion sociale.
Ne laissons pas ces politiques aveugles et déconnectées détruire ce que des générations ont construit.
Réaffirmons nos valeurs : la solidarité, la justice sociale, le respect de l’humain et de notre environnement.
L’avenir de notre société se joue maintenant !
